Problèmes de santé : LA LEISHMANIOSE

LA LEISHMANIOSE

La leishmaniose qui atteint les chiens en Europe du Sud (en France actuellement jusqu'à Lyon selon les observations les plus récentes) est une maladie causée par un protozoaire (organisme parasite microscopique) du type leishmania infantum.

Ce parasite a la propriété de se cacher dans les cellules macrophages, c'est-à-dire (en très simplifié) à l'intérieur même du système de défense immunitaire de l'organisme.

La maladie induite par la présence du leishmania infantum en Europe est du type viscéral, alors que d'autres formes du parasite (en Amérique du Sud et en Afrique en particulier) provoquent une forme muco-cutanée.

La saison à risque est l'été, le matin et en soirée, dans la zone géographique indiquée en France, spécialement lorsqu'il y a de l'humidité à proximité. Ce peut être un étang, une rivière, l'humidité de la mer, ou simplement l'arrosage du jardin, de l'eau subsistant dans des cavités ou des sous-pots.

Le responsable est le moucheron phlébotome, qui est un tout petit insecte recourbé aux allures de moustique, de couleur noire.

Après piqûre, un petit bouton apparaît, qui est en général indécelable dans le poil du chien. L'atteinte de l'organisme ne montre en général des signes qu'après beaucoup de temps, de 6 mois minimum à 2-3 ans.

Ces signes sont un épaississement de la peau du chien, qui prend une couleur grise l'été et redevient rose l'hiver. Une alopécie est souvent constatée, circonscrite autour du museau, des oreilles, des aisselles et de l'aine.

Le chien a également tendance à saliver beaucoup et à avoir des écoulements nasaux.

L'atteinte viscérale peut être grave et aboutir à la mort du chien si la maladie n'est pas mise sous contrôle par un traitement approprié. Les reins sont les organes les plus à risque, dans certains cas le cœur ou le foie.

Le traitement est normalement associé à une alimentation basses protéines.

La meilleure protection est l'Advantix pendant toute la période estivale, idéalement associé à quelques sprays de Volarome (produit naturel à base de plantes que l'on trouve ou commande en pharmacie), réparti avec les mains sur le corps, très peu sur le dessus de la tête. Le collier Scalibor semble avoir une certaine efficacité contre le phlébotome, qui est, je le rappelle, un moucheron et qui ne réagit donc pas aux mêmes produits qu'un moustique. Il est toutefois moins diffusant que l'Advantix et ne protège pas suffisamment l'arrière-train du chien. Il convient évidemment d'éviter de sortir le chien aux heures indiquées.

Pour les chiens contaminés, des traitements existent, qui permettent de contrôler les effets de l'infestation, mais qui ne suppriment pas le parasite. Certains de ces traitements sont lourds, fatigants pour le chien, parfois mal tolérés par le boule (allergies).

Un vaccin est en développement depuis 2001-2002 environ et est actuellement en expérimentation au niveau européen. Les tests effectués depuis quelques années montrent un pourcentage de réussite appréciable en prophylaxie. Les résultats statistiques de l'expérimentation immuno-thérapeutique ne sont pas encore connus à la date de cet article.

Il faut savoir que le but principal est l'humain, car cette maladie fait des ravages. Le chien étant l'autre vecteur principal, l'expérimentation a commencé par lui. Il n'y a pas de contamination directe du chien à l'homme, les seuls cas recensés sont des humains qui se sont fait piquer par le phlébotome peu après que celui-ci ait piqué un chien contaminé.



Depuis le 19 septembre 2011, un vaccin est disponible chez votre vétérinaire, la vaccination ne peut se faire qu'à partir des 6 mois de votre chiot et selon un calendrier établi.

Il est nécessaire qu'un dépistage soit fait avant la première vaccination pour s'assurer que le chiot ou chien n’est pas déjà porteur de la maladie car la vaccination n'est conseillée que sur les chiens non porteur de la maladie.

La primo-vaccination se fait en trois injections à trois semaines d’intervalle, puis un rappel tous les ans.

Un délai de quatre semaines après la dernière injection est nécessaire pour que l'immunité soit s’installée , que votre chien soit donc protégé ; soit dix semaines au total à compter de la première injection.

Si ce vaccin ne protège pas à 100 % le chien, il a été établi qu’il réduit grandement le risque de contracter la maladie.

Vous pourrez obtenir des informations complémentaires et des renseignements auprès de votre vétérinaire.


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